18 juin 2019,
Comme chaque année, c’est la nature qui commande et il est impossible de prévoir quelle type de saison sera l’été 2019 pour les récoltes de sel à Guérande.
Une partie des marais salants de la presqu’île a déjà commencé à récolter depuis mai, du fait du temps plutôt sec en mars et avril. Puis les pluies de début juin ont tout stoppé, et il faut attendre maintenant que l’eau s’évapore pour que la concentration retrouve le taux auquel le sel va cristalliser.
Il s’évapore environ 10mm d’eau par jour, selon le vent et l’ensoleillement, donc chaque pluie redécale le jour où il serra possible de refaire du sel.
Les ponts d’argile sont encore humides et il est important d’attendre qu’ils soient bien secs pour gagner en solidité. C’est une surveillance au quotidien de chaque paludier sur ses parcelles.
Les paludiers qui récoltent pour Guérande Cosmetics ont ramassé 50 kg de salicorne verte début juin. Avec la pluie les plants repoussent, mais cette année la salicorne aura plutôt tendance à rougir rapidement.
Franck, paludier à Batz-sur-Mer nous reçoit sur les Marais du Roy et nous explique qu’en saison les journées peuvent s’étaler de 5h30 le matin jusqu’après 21h30, et comprennent la récolte, le portage et les réglages d’eau. Chaque paludier peut récolter 3 à 4 tonnes de sel par jour.
Elle a plutôt tendance à se former l’après-midi du fait de la température de l’eau et sous l’action du vent. Dans les salines où la concentration de la saumure est forte, le gros sel est au fond, et la fleur cristallise en surface, formant des plaques dans les angles du bassin. Elle se reforme rapidement si les bonnes conditions de chaleur et surtout de vent sont réunies. La fleur de sel représente pour Franck 5 à 10 % de sa production et 50% du chiffre d’affaires.